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Etape 2 - Jardin Biovès

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Etape 2

William Webb Ellis (1823)

En octobre 1876, quatre ans après le décès de William Webb Ellis à Menton, en France, Matthew Bloxam, avocat à Rugby, écrit au magazine du collège, appelé « The Meteor », pour expliquer qu’il a appris d’une source anonyme, qu’en 1823, « un garçon de la ville ou boursier du nom d’Ellis, William Webb Ellis », fut à l’origine du changement des règles du football tel qu’il était pratiqué à l’époque : il avait transformé ce jeu de pied en jeu de main.

Il s’agit là du premier récit présentant William Webb Ellis comme le créateur de ce jeu de course.

En décembre 1880, dans une lettre suivante adressée au même magazine, Bloxam apporte les précisions suivantes à son histoire originale. Il précise : « Un garçon du nom d’Ellis, William Webb Ellis, un garçon de la ville, boursier,… prit le ballon dans les mains, alors qu’il jouait au football sur le terrain appelé Bigside ce semestre là. Cela étant, selon les règles de l’époque, il aurait dû reculer aussi loin qu’il le pouvait… Pour la première fois, Ellis désobéit à cette règle, et, lorsqu’il attrapa le ballon, au lieu de reculer, il se précipita en avant avec le ballon dans les mains vers le but adverse… ».

Matthew Bloxam était l’avant-dernier d’une famille de six garçons, fils du Révérend Richard Rouse Bloxam, professeur à la Rugby School entre 1790 et 1828. Ses six fils fréquentèrent cette école. Deux d’entre eux, le cadet, John, ainsi que Matthew, appartenaient à la même génération qu’Ellis, bien que plus âgés que lui.

 William Webb Ellis (1872) 

William Webb Ellis est né à Salford, en Angleterre, le 24 novembre 1806. Il est le deuxième fils de de James Ellis et Ann Webb. Son père, qui était officier du premier régiment des Dragons de la Garde, meurt en service près d’Albuera, au Portugal, en juillet 1812. Après le décès de James, Ann Ellis formule une demande de pension et déménage à Rugby où ses fils peuvent bénéficier d’une éducation gratuite. William et son frère aîné Thomas intègrent tous les deux la Rugby School en 1816. En 1825, William Webb Ellis est admis à Oxford. Il obtient sa Licence en 1829 et sa maîtrise en 1823. A l’Université, il joue à merveille au cricket pour l’équipe d’Oxford avec laquelle il rencontre l’équipe de Cambridge en 1827. Après son départ d’Oxford, il est ordonné diacre et devient pasteur à l’Église Saint-George, située sur Albermarle Street, à Londres.

Il est également nommé recteur de l’Église Saint Clément Danes on The Strand, ainsi que de l’Église de Magdalen Laver dans l’Essex. Il ne se marie pas et souffre de la tuberculose. A l’époque, il s’agit de l’une des principales maladies susceptibles d’entraîner la mort. Il se rend fréquemment à Menton où il séjourne au célèbre Hôtel d’Italie et de Grande-Bretagne. Ellis meurt le 24 janvier 1872, quelques mois après le premier match international de rugby opposant l’Angleterre à l’Écosse. Conscient de l’aggravation de son état de santé, il acquiert, quelques jours avant sa mort, l’emplacement de sa tombe dans le cimetière du Vieux-Château et écrit ses dernières volontés. Sa tombe est découverte en 1958 par Roger Driès, journaliste local et ancien joueur de rugby, et par l’Anglais Ross McWhirter.

Menton et son rugby

L’histoire de la ville de Menton est tumultueuse et mouvementée. En 1146, le site de Puypin marque l’origine de la ville. Par la suite, la cité passera d’abord de la soumission à la République de Gênes au 13ème siècle, à la domination monégasque en 1346. L’histoire de Menton s’accélère à partir de 1793, ou en l’espace de 70 ans, après avoir été monégasque pendant de longs siècles, la Cité deviendra française jusqu’en 1814. Elle redeviendra monégasque jusqu’en 1848, ville libre avec Roquebrune, sous protectorat sarde jusqu’en 1861, et enfin française. A cette date, la cité commencera à attirer les premiers touristes, notamment anglais, venus accomplir le grand tour.

C’est ainsi que la ville représente aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les britanniques et les amoureux du rugby. Ils viennent se recueillir sur la tombe de William Webb Ellis, fondateur du jeu, enterré au cimetière du Vieux-Château, ainsi que sur la sépulture de Percy Carpmael, fondateur des Barbarians, enterré au cimetière du Trabuquet depuis 1939. Avec un tel héritage rugbystique, la pratique du rugby à Menton était inévitable. Le sport fait des apparitions successives dans la cité du citron depuis le 17 mars 1970 : d’abord avec le Rapid Rugby Club de Menton jusqu’en 1979, puis avec le Rugby Olympique de Menton de 1983 à 1995, et enfin, sous la forme de l’École de Rugby Webb Ellis la même année. Les générations de petits rugbymen mentonnais grandissants ont permis de créer, en 2001, le Rugby Club Menton Webb Ellis, qui représente aujourd’hui l’ovalie dans l’extrême sud-est du département des Alpes-Maritimes.

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Etape 2

William Webb Ellis (1823)

In October 1876, four years after William Webb Ellis’ death in Menton, France, Matthew Bloxam, a Rugby Town solicitor wrote to the school magazine ‘The Meteor’, that he had learnt from an unnamed source that the change from a kicking game to a handling game had « …originated with a town boy or foundationer of the name of Ellis, William Webb Ellis, in 1823.  This is the first account that names William Webb Ellis as the originator of the running game.

In December 1880, in a subsequent letter to the Meteor, Bloxam elaborated on his original story as follows: « A boy of the name Ellis – William Webb Ellis – a town boy and a foundationer, …. whilst playing Bigside at football in that half-year, caught the ball in his arms. This being so, according to the then rules, he ought to have retired back as far as he pleased…  Ellis, for the first time, disregarded this rule, and on catching the ball, instead of retiring backwards, rushed forwards with the ball in his hands towards the opposite goal…. »

Matthew Bloxam was the second youngest of six brothers, sons of Rev. Richard Rouse Bloxam, a teacher at Rugby School between 1790 and 1828. All six Bloxams attended the school and two of them, the youngest John and the second youngest Matthew were contemporaries of Ellis, though both were older than him.

William Webb Ellis (1872)

William Webb Ellis was born in Salford, England on November 24, 1806, the second son of James Ellis and Ann Webb. His father, who was an officer in the 1st Dragoon Guards, died in action near Albuera in Portugal in July 1812. After James’ death Ann Ellis applied for a pension and moved to Rugby, where the boys could receive free education. Both William and his older brother Thomas entered Rugby School in 1816. In 1825 William Webb Ellis was admitted to Oxford. He graduated in 1829 and got his Master Degree in 1831. During University he excelled at cricket playing for Oxford against Cambridge in 1827. After leaving Oxford, he got ordained and became minister of St George’s, Albemarle Street, London.

He was also rector of St Clements Danes on The Strand, and of Magdalen Laver church in Essex. He did not marry and became ill with tuberculosis, at the time a major life-threatening disease. He travelled frequently to Menton, where he stayed at the famous Hôtel d’Italie et de Grande Bretagne. Ellis died on January 24, 1872, a few months after the first rugby international between England and Scotland. A few days before passing away and aware of his deteriorating health he bought the land for his grave in the Vieux Château cemetery and wrote his will. His tomb was rediscovered in 1958 by a local journalist and former rugby player Roger Driès and Englishman Ross McWhirter.

Menton’s history

Menton’s history has been stormy and eventful. In 1146, the Puypin site marks the existence of a first settlement, which finds itself under Genoan rule in the 13th century, before being dominated by Monaco from 1346 onwards. From 1793, Menton’s history changes fast and in the space of 70 years, after several centuries of Monaco gouvernance, the city belongs alternatively to France until 1814, then Monaco until 1848, becomes a free town along with Roquebrune under Sardinian protectorate until 1861, to remain finally Franch. From then on, the city starts to attract the first tourists, particularly English one, who include Menton in their « grand tour ».

Today, the town is a place of pilgrimage for British visitors and rugby lovers alike. The come to pay homage to William Webb Ellis, the originator of the game who is buried in the Vieux-Chateau cemetery, and to Percy Carpmael, foundator of the Barbarians, whose final resting place since 1936 is the Trabuquet cemetery. With such heritage, it was inevitable that the game of rugby should be played here in Menton. The practice of rugby has been making successive appearences in the city famous for growing lemons frome 1970. First, as the Rapid Rugby Club Of Menton until 1979, then as the Rugby Olympic of Menton from 1983 to 1995, becoming the training school Ecole de Rugby Webb Ellis. In 2001, the growing generations of Menton’s young rugby players founded the Rugby Club Menton Webb Ellis, whoch represents today the world of rugby in this southernmost corner of Alpes-Maritimes.

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Etape 2

William Webb Ellis (1823)

Nell’ottobre del 1876, quattro anni dopo la morte di William Webb Ellis a Mentone, in Francia, Matthew Bloxam, un avvocato di Rugby, scrisse alla rivista universitaria « The Meteor » per spiegare che aveva saputo da una fonte anonima che nel 1823 « un ragazzo o uno studente borsista della città di Rugby di nome Ellis, William Webb Ellis », era stato responsabile del cambiamento delle regole del calcio così come si giocava allora: aveva trasformato il gioco da un gioco di piedi a un gioco di mani. Questa è la prima versione della storia che vede William Webb Ellis come creatore di questo gioco di corsa.

Nel dicembre 1880, in una successiva lettera al giornale The Meteor, Bloxam aggiunse i seguenti dettagli alla sua storia originale: « Un ragazzo di nome Ellis, William Webb Ellis, un ragazzo di città, borsista, … prese la palla tra le mani, mentre giocava a calcio su un campo chiamato « Bigside » nel corso di quel semestre. In tal caso, in base alle regole dell’epoca, avrebbe dovuto indietreggiare il più possibile…  Per la prima volta, Ellis disobbedì a questa regola e quando prese la palla, invece di indietreggiare, si precipitò in avanti con la palla in mano verso la porta avversaria… ».

Matthew Bloxam era il secondo più giovane di sei ragazzi, figlio del reverendo Richard Rouse Bloxam, insegnante alla Rugby School tra il 1790 e il 1828. Tutti e sei i figli di Bloxam frequentarono la scuola e due di loro, il più giovane John e il secondo più giovane Matthew, erano della stessa generazione di Ellis, anche se più grandi di lui.

 William Webb Ellis (1806-1872)

William Webb Ellis nacque a Salford, in Inghilterra, il 24 novembre 1806. Era il secondo figlio di James Ellis e Ann Webb. Suo padre, che era un ufficiale del Primo Reggimento dei Dragoni della Guardia, morì in servizio presso Albuera, in Portogallo, nel luglio del 1812. Dopo la morte di James, Ann Ellis fece richiesta per una pensione e si trasferì a Rugby dove i suoi figli potevano ricevere un’istruzione gratuita. William e suo fratello maggiore Thomas entrarono entrambi alla Rugby School nel 1816. Nel 1825 William Webb Ellis fu ammesso a Oxford. Ottenne il BA nel 1829 e il MA nel 1831. Durante l’università giocò a cricket in modo eccellente per la squadra di Oxford e giocò contro la squadra di Cambridge nel 1827.

Dopo aver lasciato Oxford, fu ordinato diacono e divenne pastore della chiesa di St George in Albermarle Street, a Londra. Fu anche nominato cappellano di St Clement Danes sullo Strand e della chiesa di Magdalen Laver nell’Essex. Non si sposò e soffrì di tubercolosi, una delle principali malattie mortali dell’epoca. Visitò spesso Mentone, dove soggiornò nel famoso Hotel d’Italie et de Grande Bretagne. Ellis morì il 24 gennaio 1872, pochi mesi dopo la prima partita internazionale di rugby tra Inghilterra e Scozia. Consapevole dell’aggravarsi delle sue condizioni di salute, pochi giorni prima di morire acquistò l’ubicazione della sua tomba nel Cimitero del Vieux Château e scrisse le sue ultime volontà. La sua tomba fu scoperta nel 1958 da Roger Driès, giornalista locale ed ex giocatore di rugby, e dall’inglese Ross McWhirter.

 Mentone e il suo rugby

La storia della città di Mentone è tumultuosa e ricca di avvenimenti. Nel 1146, il sito di Puypin segna l’origine della città. Successivamente, la città passa dalla sottomissione alla Repubblica di Genova nel XIII secolo alla dominazione monegasca nel 1346. La storia di Mentone subisce un’accelerazione dal 1793, quando nell’arco di 70 anni, dopo essere stata monegasca per molti secoli, la città diventa francese fino al 1814. Diventa nuovamente monegasca fino al 1848, città libera con Roquebrune, sotto il protettorato sardo fino al 1861, e infine francese. In quel periodo la città cominciò ad attirare i primi turisti, in particolare inglesi, che venivano a completare il Grand Tour.

Oggi la città è un luogo di pellegrinaggio per gli inglesi e per gli amanti del rugby. Vengono a visitare la tomba di William Webb Ellis, fondatore del gioco, sepolto nel cimitero di Vieux-Château, e quella di Percy Carpmael, fondatore dei Barbarians, sepolto nel cimitero di Trabuquet dal 1939. Con un tale patrimonio rugbistico, la pratica del rugby a Mentone era inevitabile. Dal 17 marzo 1970, questo sport è apparso in successione nella città dei limoni: prima con il Rapid Rugby Club di Mentone fino al 1979, poi con il Rugby Olympique di Mentone dal 1983 al 1995 e, infine, con la Webb Ellis Rugby School nello stesso anno. Le crescenti generazioni di giovani rugbisti mentonesi hanno portato alla creazione, nel 2001, del Rugby Club Menton Webb Ellis, che oggi rappresenta lo sport ovale nell’estremo sud-est del dipartimento delle Alpi Marittime.

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